Une matiné commençant à 14heure plutôt difficile. [P.V: Jane, Eric]

Il devait être environ deux heures de l'après-midi quand Wayän commença sa matinée.

Ses pieds, nus, traînaient sur les tapis des couloirs. Elle arriva enfin devant son bureau, où une odeur inconnue s'y trouvait. Wayän releva la tête et aperçus une personne qu'elle ne connaissait.

La féline ouvrit la porte et fit entrer cette dernière.


Elle s'affala sur le gros siège en cuir derrière le bureau, se servit un verre de lait en proposa à son invité (e), ouvrit une tablette de chocolat puis ramena ses genoux contre elle.

Elle était confortablement installée quand un deuxième HGM entra.

*Deux pour le prix d'un... Jack-pot !* pensa Wayän.

Elle se leva, après un cour silence durant lequel elle les avait invités à s'asseoir.

_ Bienvenue à Edola, je m'appelle Wayän Macdeen.
Elle se rassit, en pensant qu'elle avait trop parlé durant cette semaine.

_ Bienvenue à Edola, je m'appelle Wayän Macdeen.

Elle se rassit dans son confortable fauteuil de cuire. Eric jaugea rapidement la femme-panthère qui lui faisait face. Mignonne avec de beau yeux d'un bleu profond. Il vit un imperceptible frémissement au niveau de son nez, et s'aperçut qu'elle les reniflait.

*Dans qu'elle maison de fou j'ai atterrit.*

La jeune femme assise à ses côtés restant muette, il décida de commencer les présentations.

Eh bien, tout d'abord merci de m'avoir reçu...je me nomme Eric et je cherche surtout des réponses à mes multiples questions...

Il observa brièvement le visage de son interlocutrice, qui restait impassible. Eric reprit, légèrement nerveux.

Je possède...une sorte...de don mais je suppose que vous le savez déjà, sinon vous ne m'auriez pas contacté. J'ai la capacité de me métamorphoser en...loup mais en gardant un contrôle total de mes agissements et de mes pensées...

Eric hésitait à parler de ses phases de pleine lune à cette parfaite inconnue qui n'affichait pas vraiment un air encourageant, mais presque ennuyé. Après quelques moments d'hésitations, il décida finalement de jouer cartes sur table.

Cette capacité me permet aussi, les nuits de pleines lunes, de me transformer en une nouvelle race de loup. D'une taille dépassant largement les deux mètres 50, avec des yeux rouges et un pelage noir. A ces moments la...je suis...incontrôlable et perd toute humanité. Je pourrais attaquer mon meilleur ami sans aucuns scrupules. Je deviens une sorte de...Lycanthrope.

Eric reprit lentement son souffle, et reporta son attention sur la femme-panthère. Vraiment mignonne mais quelque chose en elle vous refroidissez très vite.

Même en gardant ma forme humaine, je garde une ouïe et un odorat plus développé que les autres humains. Mais trêve de parlote, une démonstration vaut bien tout les discours du monde.

Sur ses mots, Eric inspira et ce concentra intensément sur lui même. La tête d'Éric s'allongea. Ses épaules se voutèrent. Des poils lui couvrirent le corps et le visage, formant une fourrure noire et ses mains se recourbèrent pour former des pattes dotées de griffes.

Le loup s'avança lentement vers Wayän, retroussa ses babines, fit claquer brièvement ses mâchoires et dit avec la voix humaine d'Éric.

Eh bien, voila.

Arrivée d'un pas rapide devant la porte du bureau de la "grande boss" - comme elle l'appelait intérieurement -, une sucette au Coca-Cola dans la bouche, un paquet de sucettes dans sa dextre et une cigarette tenue par l'autre main, Jackie Jane n'hésita qu'une seule seconde avant d'ouvrir la susdite porte d'un coup de pied digne de cet Asiatique dont elle avait hérité le surnom. Après tout, quand bien même ses mains seraient libres, pourquoi s'embêter à tendre la main jusqu'à la poignée quand on peut tout simplement kicker ?
Quoi qu'il en fût, à peine eut-elle franchi le pas et aperçu deux individus auxquels elle ne prêta aucune attention qu'elle s'égosilla d'une voix vibrante de joie :

« Yaaaaaaay, hello, les gens ! »

Peu soucieuse du regard que les deux pouvaient bien lui jeter, elle éclata d’un rire tonitruant qui, seul dans un univers de silence créé par ses vis-à-vis, n’en parut que plus bruyant – rire avec une sucette dans la bouche, mais bien évidemment, la jeune fille savait parfaitement le faire de par une fort vieille habitude.
Une fois calmée et assise dans un fauteuil faisant face à celle qui disait s’appeler Wayän MacDeen – étrange comme nom, c’est fun – elle ouvrit la bouche, prête à déverser un flot de paroles plus abondant, plus rapide et plus assourdissant que les chutes du Niagara lorsque le jeune homme se trouvant à se côtés entama la présentation de sa personne.
Peu intéressée par son discours, elle préférait de loin scruter la ‘‘grande boss’’ – qui ne méritait plus en titre à ses yeux, en vérité, vu qu’elle semblait jeune et, surtout, plus petite qu’elle – amenant sa sucette puis sa cigarette à ses lèvres charnues que couvrait une couche de rose pâle brillant.
Un regard au bleu sombre comme celui des ciels de nuit sans étoile, dépourvu de toute émotion ; une expression vide... Une petite voix lui conseillait de garder à l’œil cette personne qu’il s’avérait ardu de déchiffrer.
Ne désirant présentement pas se plonger dans ce genre de problèmes, Jackie Jane se décida finalement à écouter les paroles de... d'Eric, elle croyait avoir entendu, tout juste pour l'entendre achever son blabla et se transformer progressivement en un loup.

« Waaaaaah, trop classe !, s’exclama t-elle, le cérulé de ses prunelles illuminé par un émerveillement enfantin sous l’effet duquel elle glissa la cigarette entre ses lèvres sans en retirer la sucette. J’peux parler, maintenant ? – Sans attendre de réponse – J’m’appelle Jackie Jane mais appelez-moi Jackie-chan, ça fait pareil et c’est plus classe ! Sinon, je guéris les gens puis j’suis un peu genre superhéros parce que je tombe jamais malade et que je guéris ultra-vite ! Et sinon, Eric, t’as un accent, t’es d’où, en fait ? »

Toutes ces paroles avaient été déblatérées à une vélocité impressionnante, un rythme seulement interrompu par les bouffées que l’Américaine tirait de sa cigarette ou par les coups de langue qu’elle passait sur sa sucette au Coca-Cola ; et, en plus de cela, avec un énorme sourire à l’éclat tel qu’il pourrait faire concurrence à celui du soleil-même.