Aménagements de la chambre 6

Noctis se trouvait désormais au premier étage, la carte toujours en main il regarda le mur qui indiquait clairement que sa chambre se trouvait sur la droite. Il poussa la large porte et entra dans un nouveau tunnel sombre et humide. L'ambiance ne le réconfortait guère, mais il devait faire avec. Il réfléchissait à beaucoup trop de choses à la fois, c'est pourquoi il reprit son calme et se dit qu'il devait d'abord trouver la n°6.

- Et bah on dirait bien que nous y voilà.

Il utilisa la petite clé que Wayän lui avait remise afin d'ouvrir la porte. Le voici enfin "chez lui"...

Spoiler:

La chambre, quoique petite, lui allait parfaitement. Il y avait bien deux lits comme il s'y attendait et un petit bureau où il pourrait travailler. La vue donnait sur les jardins, ce qui n'était vraiment pas mauvais. Finalement, le sol et les murs étaient parfaits: il n'y a pas ces sombres tapis qui lui rappelaient tant la mort, ces tapis sur les murs du couloir...

- Noctis, tu sais pourquoi tu n'aimes pas ces tapis à ce point...?
- Non, je n'en sais rien...
- C'est là que tu as tout perdu... Ce complexe scientifique, il avait la même déco.
- Mais ici je suis en sûreté, alors laisse moi.
- Oh oui je vais te laisser... tout seul...

Cette dernière phrase le laissa indifférent. Il n'avait pas peur de la solitude et n'était pas claustrophobe. Rien ne le dérangeait dans cette petite chambre. Il devait désormais penser, réfléchir à ce qu'il allait faire.
Il est vrai que cet endroit semblait vide, mais il avait cru comprendre qu'il faisait partie des premiers à y être parvenu. Pour ce qui est de l'autre pensionnaire, elle lui semblait beaucoup trop idiote pour qu'ils s'entendent. "Vu la façon qu'elle s'est jetée sur les PC... Pfff, ce n'est rien qu'une gamine.", pensa-t'il en regardant par la fenêtre. Il referma les rideaux et s'allongea dans le lit de gauche, de manière à ce qu'il voit le lit de son futur colocataire, la porte d'entrée et la fenêtre. Il se devait d'avoir un oeil sur chaque chose potentiellement dangereuse.
Il regardait désormais le plafond, les bras pliés, les mains derrière la tête. Il pensait à la première fille qui lui paraissait assez forte psychologiquement pour encaisser son lourd secret. Il la trouvait plutôt mignonne mais ne pouvait rien espérer d'elle...
Il se rappelait d'une phrase qu'avait prononcé Mark Twain, à propos des chats: Si l'on pouvait croiser l'homme et le chat, ça améliorerait l'homme, mais ça dégraderait le chat. Il était alors intéressant d'étudier la philosophie de ce croisement. Wayän lui avait paru sans sentiments et très peu sociale aux premiers abords, mais il pensait avec conviction qu'elle avait un bon fond.

- Et entre nous, je ne pense pas qu'elle soit chef ici sans une réelle maîtrise.

Il allait maintenant se reposer. Pourquoi ne pas aller la voir après la petite sieste.

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